Bienveillance éducative : les troubles DYS

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« DYS » Trois lettres qui signifient beaucoup… mais aussi qui nomment un dysfonctionnement ?
En effet, dys comme dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie, dysgraphie mais aussi tda/h…. nous vous invitons à découvrir la définition bienveillante de ses troubles.

L’ensemble de ses troubles semble être autant variée que ses origines ou leur expression. Mais alors qui sont ils ? S’il y a encore vingt ans on parlait peu des troubles « dys » ou des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA), aujourd’hui ils sont tous mieux définis et donc mieux pris en charge.

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Avant toute chose, il faut savoir qu’ils existent plusieurs points communs entre les différentes pathologies de la grande famille des « dys ». Le premier point commun central est l’impact sur les apprentissages. Venant ainsi mettre en exergue les enfants touchés par l’échec scolaire.

En effet, on peut rencontrer de vraies difficultés à l’école sans pour autant être « dys ». Ainsi, c’est la bonne définition de ces troubles qui permettra d’éviter l’épidémie de diagnostics.

Les troubles dys sont multiples et affectent des domaines du développement parfois très différents allant des apprentissages précoces (langage, geste, attention) aux apprentissages scolaires (tels le langage écrit ou calcul) et peuvent ou non se cumuler. Alors, de quoi parle t’on exactement ?

Nous vous proposons de lister ses troubles et de découvrir les domaines qu’ils perturbent :

1) Au niveau du langage oral : la dysphasie, aujourd’hui appelé TDL (Trouble développement du langage),

2) Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité TDA/H,

3) Au niveau du geste, la dyspraxie ou trouble d’acquisition de la coordination (TAC), incluant la dysgraphie,

4) Au niveau des apprentissages scolaires : le trouble spécifique du langage écrit, communément appelé dyslexie pour la lecture et dysorthographie pour l’expression écrite, le trouble spécifique des faits mathématiques, appelé dyscalculie.

Mais de quoi parle t’on ?

LA DYSPHASIE

La dysphasie est une pathologie d’origine congénitale. C’est un trouble structurel primaire (et donc durable) de l’apprentissage et du développement du langage oral. Elle se traduit par un déficit limité uniquement au domaine langagier, il faut donc la différencier des troubles fonctionnels (retard dans le développement du langage), qui eux sont réversibles.

Environ 2 % de la population française est touchée, en majorité les garçons.

Il existe trois grandes modalités de la dysphasie.
Des symptômes généraux peuvent être associés à chacune d’entre elles.

Dysphasie expressive : L’expression est altérée.
Symptômes associés : paroles incompréhensibles, mots isolés, discours télégraphique.

Dysphasie réceptive : La compréhension est altérée.
Symptômes associés : compréhension partielle du message oral, manque du mot (difficultés à trouver les mots justes), discours incohérent, grandes difficultés à écrire.

Dysphasie syntaxique : L’organisation grammaticale de la phrase est altérée.
Symptômes associés : mauvaise structuration des phrases, manque du mot, style télégraphique.

Bon à savoir : la dysphasie de développement est due à un événement qui touche certaines fonctions cérébrales d’un enfant dont le langage oral était auparavant normalement développé pour son âge.

LA DYSPRAXIE

Une dyspraxie est un trouble de la planification des gestes volontaires, intentionnels. C’est un trouble du mouvement qui entraîne une incapacité totale ou partielle à automatiser et planifier les gestes, elle touche spécifiquement les enfants, sans pour autant qu’ils présentent de troubles moteurs ou déficit intellectuel.

Ce type de trouble du mouvement ne contrarie en rien les réflexes, car les muscles nécessaires à la réalisation des mouvements fonctionnent normalement. Il s’agit ni plus ni moins que d’une apraxie survenant au cours de la phase de développement de l’enfant (3 à 6 % des enfants seraient concernés), raison pour laquelle on parle aussi de trouble développemental de la coordination pour désigner la dyspraxie.

Bon à savoir : les grands prématurés présentent d’avantage de risques d’être dyspraxiques que d’autres. L’orthophonie peut intervenir dans le traitement de la dyspraxie.

LA DYSGRAPHIE

La dysgraphie est un problème d’écriture dans lequel les enfants ne parviennent pas à organiser et à coordonner leur écriture, ce qui la rend difficilement compréhensible. Ce trouble concerne environ 10 % des enfants, et surtout des garçons.

La dysgraphie peut concerner les enfants qui débutent dans l’écriture, mais elle peut également faire son apparition à n’importe quel âge, dans le cadre de certaines pathologies (maladie de Dupuytren, de Parkinson, etc.).

Chez les personnes dysgraphiques, aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique ce trouble. Néanmoins certaines dysgraphies peuvent être associées à des pathologies telles qu’une IMC, un AVC ou une tumeur cérébrale par exemple.

Les différents types de dysgraphies :

  • les dysgraphies maladroites ;
  • les dysgraphies crispées, si l’écriture est raide et le trait tendu ;
  • les dysgraphies molles, si l’écriture manque de tenue, notamment avec des lettres irrégulières ;
  • les dysgraphies impulsives, si l’enfant écrit vite au détriment de la forme des lettres qui perdent toute structure ;
  • les dysgraphies lentes et précises, dans lesquelles, à l’inverse de la dysgraphie impulsive, le patient parvient à écrire correctement en fournissant de très importants efforts qui sont épuisants ; l’écriture est alors excessivement appliquée et précise.

Bon à savoir : La dysgraphie est un motif de consultation fréquent en orthophonie, une prise en charge orthophonique peut traiter les enfants dysgraphiques.

LA DYSLEXIE

La dyslexie est une difficulté d’apprentissage de l’orthographe et de la lecture. Ce trouble concerne entre 8 et 10 % des enfants et en grande majorité des garçons (trois fois plus que les filles). La dyslexie n’a pas d’origine psychiatrique et n’est pas causée par une déficience intellectuelle. Elle pourrait être d’origine génétique ou être due à une pathologie affectant le développement cérébral au cours de la grossesse

LA DYSORTHOGRAPHIE

Elle se définit comme un trouble de l’acquisition de l’orthographe. Ce problème d’apprentissage se traduit à l’écrit par des difficultés :

  • à respecter l’orthographe des mots : fautes d’orthographe, découpages anarchiques des mots avec des mots collés (« unabit » pour « un habit »),disparition ou transformation de certains sons (« fagile » pour « fragile ») ou syllabes (« vragile »), ajout de lettres ou de syllabes, inversion (« fargile »).
  • à recopier un texte.
  • à conjuguer et à faire l’accord correctement dans le groupe nominal et le groupe verbal.
  • à organiser des phrases syntaxiquement correctes.

Ces difficultés entraînent notamment une écriture lente, irrégulière et maladroite. Les rédactions sont anormalement pauvres.

La dysorthographie est un trouble persistant qui peut s’accompagner ou non de troubles de la lecture. On distingue toutefois la dysorthographie de développement et la dysorthographie acquise, qui fait suite par exemple à un traumatisme (on parle alors davantage d’agraphie).

LA DYSCALCULIE

La dyscalculie est un trouble du langage écrit et scolaire qui porte plus spécifiquement sur les chiffres et le calcul. On observe des difficultés à comprendre et à utiliser les nombres.

Ce trouble dans les apprentissages numériques apparaît spécifiquement chez les enfants, et ne s’accompagne toutefois d’aucune déficience mentale. Il n’a aucune origine connue, puisqu’il se retrouve chez des enfants ayant par ailleurs des résultats scolaires normaux et dont l’environnement familial et social est normal.

La dyscalculie concerne aussi bien les filles que les garçons. En France, on estime qu’environ 4 % des enfants sont concernés (dont 20 % de dyslexiques).

Bon à savoir : la dyscalculie est à distinguer de l’acalculie qui est consécutive à un traumatisme ayant entraîné une lésion cérébrale. La dyscalculie pourrait davantage être liée à un trouble de la mémoire à court terme.

TDA/H

C’est un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est une affection neurologique qui apparaît durant l’enfance. Dans un peu plus d’un cas sur deux, elle persiste à l’âge adulte.

Il se traduit par :

  • des difficultés à se concentrer, de l’inattention ;
  • de l’agitation ;
  • de l’impulsivité.

Une personne qui souffre de TDAH va ainsi avoir tendance à être étourdie, à avoir du mal à finir les tâches entreprises. Peinant à s’organiser, les activités complexes ou jugées ennuyeuses sont reportées au lendemain. Les émotions sont souvent difficiles à gérer, avec une impression d’être constamment « à fleur de peau ».

Le TDAH s’accompagne souvent d’une instabilité, qui se manifeste aussi bien dans l’activité professionnelle que personnelle.

Il existe trois sous-types particuliers de TDAH, qui peuvent coexister et évoluer selon d’une période à l’autre :

  • le type majoritairement inattentif ;
  • le type majoritairement hyperactif et impulsif ;
  • le type mixte, combinant les deux tendances précédentes, cas le plus fréquent.

L’hyperactivité n’est donc pas toujours présente dans le TDAH. Certaines personnes souffrant de ce trouble peuvent même apparaître apathiques aux yeux de leur entourage.

Marcia